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120 jours
37 min
Liban, France, 1982

Production : Jocelyne Saab
Français, Arabe
Anglais, Français

Les films de Jocelyne Saab



Résumé


En 1982, la maison familiale de Jocelyne Saab, vieille de 150 ans, est la proie des flammes. En collaboration avec le dramaturge libanais Roger Assaf, elle entreprend de sillonner sa ville, assiégée par les Israéliens, et de témoigner de la situation à Beyrouth, du départ des Palestiniens et de l’incompréhension des civils qui souffrent de la guerre.

L'avis de Tënk


« Voilà, c’est ma maison… Voilà ce qu’il en reste. »

Ainsi commence le documentaire Beyrouth, ma ville de Jocelyne Saab, qui trace le chemin d’une méditation profonde sur la ville, sur la mémoire et sur ce qui subsiste quand tout semble détruit. Beyrouth n’est pas seulement un champ de ruines, mais un assemblage de fragments de vie et de morceaux de soi éparpillés au fil des ans.

En juillet 1982, alors que l’armée israélienne assiège Beyrouth, Jocelyne Saab voit sa maison familiale partir en flammes. Cette perte intime devient le point de départ d’un questionnement plus vaste : comment une ville sous siège vit-elle, respire-t-elle, résiste-t-elle? Comment un lieu devient-il une mémoire incarnée?

Le film refuse la distance froide du reportage traditionnel. Il s’attarde sur la présence obstinée de ceux et celles qui restent. Les camions militaires, les signes de paix, les déplacé·e·s tenant leurs animaux et leurs tapis sont autant d’images familières qui rythment ce portrait à la fois lyrique et cruel, en en faisant une élégie visuelle et sonore, ou bien l’obsession d’une femme qui refuse de laisser sa ville sombrer dans l’oubli.
 

 

Chantal Partamian
Cinéaste et archiviste

 

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