Résumé
Comment réussir à être ferme et empathique en même temps ? Les limites de la liberté sont-elles palpables ? Et comment les trouver dans le cadre scolaire ? À quel âge les classes sociales deviennent-elles tangibles ? Autant de questions qui traversent cette chronique pleine de tendresse et d’émotion de l’expérience artistique participative menée en 2017 par le comédien Alexandre Castonguay avec les élèves d’une école primaire à Rouyn-Noranda. En les faisant travailler Le Loup et le Chien de Jean de La Fontaine, sous la caméra attentive de Dominic Leclerc, il révèle leurs réflexions surprenantes autant qu’il se révèle lui-même.
L'avis de Tënk
Lors d’une résidence artistique dans l’une des écoles les plus défavorisées au Québec, le comédien Alexandre Castonguay se questionne sur les disparités entre les classes sociales à travers la fable de La Fontaine Le Loup et le Chien. Le cinéaste Dominic Leclerc, muni d’une caméra à l’épaule, suit l’évolution du projet, qui se transforme progressivement en une véritable ode à l’oralité et à la liberté. De cette expérience émane un film fort, lumineux et sensible qui, tout comme dans la fable, laisse entendre que la liberté de penser et d’agir vaut mieux que l’asservissement. Bientôt, Castonguay sera confronté à ses propres limites par les enfants, donnant lieu à une poignante prise de conscience collective par l’entremise de la création.
Pascale Ferland
Cinéaste