Résumé
Le film décrit une journée dans la campagne russe, à une centaine de kilomètres de Saint-Pétersbourg. Dans un village, il ne reste plus que quelques personnes âgées isolées. Une fois par semaine, elles reçoivent du pain par un wagon allemand abandonné pendant la guerre. Le train s’arrête à la gare de Jikharevo à plusieurs kilomètres du village. C’est dans la neige que les habitants doivent ensuite pousser ce wagon sur une voie ferrée complètement vétuste. Mais lorsque le pain est mis en vente, chacun.e ne reçoit pas la ration attendue.
L'avis de Tënk
La séquence magistrale d’ouverture du film démontre toute la force du temps au cinéma, celle d’une suspension et d’un suspense, d’une attente, d’une interrogation, précisément ce qui intéresse Sergey Dvortsevoy.
Son sens de la durée est toujours au service du récit, concentré dans chaque séquence, et son sens de l'observation d’une grande acuité, celle de son attention aux mondes perdus, oubliés de tou.te.s. Pas de films sans animaux dans son cinéma documentaire, pour souligner leur proximité et ce qui nous relie à eux. Ici, les conditions de vie extrêmes, avec les tensions qu’elles engendrent et la solidarité qu’elles nécessitent.
Pascale Paulat et Christophe Postic
Co-directeur.trice.s artistiques
États généraux du film documentaire