Item 1 of 4

Disponible en location
100 min
Géorgie, États-Unis, Qatar, Pays-Bas, 2017

Production : Office of Film Architecture / OFA
Géorgien
Français, Anglais

Société



Résumé


Célébrée comme une véritable cité du futur pendant l’ère soviétique, la ville minière de Chiatura, en Géorgie, est aujourd’hui pratiquement abandonnée, tombant en ruine autour de ceux et celles qui l’habitent encore. Pourtant, comme partout ailleurs, les gens vivent leur vie et vaquent à leurs occupations quotidiennes. Il y a de la joie ici, mais aussi les défis habituels. City of the Sun de Rati Oneli nous entraîne dans une visite languissante de ce lieu à la gloire fanée, dressant le portrait impressionniste d’une ville et de ses habitant·e·s.

L'avis de Tënk


Développé sur plusieurs années, City of the Sun, premier long métrage de Rati Oneli, dévoile un fascinant récit se déroulant au sein des paysages désolés de Chiatura en Géorgie, une ville minière de manganèse autrefois prospère. Le film débute par un plan d'ouverture captivant où un drone, accompagné d'une voix hors champ profonde, s'approche lentement du centre, plongeant les spectateur·trice·s dans le royaume isolé de Chiatura. Cette tonalité atmosphérique aux dimensions mythiques jette les bases d'une exploration passionnante des vies, des rêves et du destin de ces personnages extraordinaires. Sur fond de bâtiments en ruine et de vestiges industriels négligés, un professeur de musique démonte des structures abandonnées pour en récupérer la ferraille et arrondir ses fins de mois. Pendant ce temps, un mineur, déchiré entre sa passion pour le théâtre et la stabilité des mines, s’attarde dans les limbes de l’indécision. Au milieu de tout cela, deux jeunes championnes d’athlétisme s'entraînent sans relâche, reflétant la lutte de la ville pour sa survie. À travers le regard habile du directeur de la photographie Arseni Khachaturan (Bones and All et Beginning), le film capture avec talent des moments éphémères d'une profonde beauté, intimement liés à un récit obsédant sur la résilience humaine. Dans cette ville post-soviétique abandonnée, le cinéaste transforme et revitalise avec adresse Chiatura grâce à des protagonistes dynamiques qui insufflent la vie dans les décors nostalgiques d'une époque révolue. Par le biais de la danse, du chant et du théâtre, le film dévoile poétiquement la riche tapisserie du passé légendaire de Chiatura et l'esprit de son peuple.

 

 

Marlene Edoyan
Cinéaste et programmatrice

 

 

Item 1 of 4
Item 1 of 4

Item 1 of 4