Résumé
Victor-Lévy Beaulieu est l’un des auteurs québécois les plus prolifiques des 50 dernières années. Dans sa vie privée comme dans ses oeuvres, il est un homme de paroles qui clame ses convictions haut et fort. Agrémenté d’extraits de ses oeuvres qui viennent approfondir ses propos, ce documentaire montre la part d’ombre et de lumière tant de l’homme que de l’oeuvre, révélant les chuchotements de sa maison et ce qui se passe entre ces chuchotements, quand on n’entend plus rien…
L'avis de Tënk
Bercé par la voix profonde du poète et dramaturge Michel Garneau, grand ami de l’écrivain, Du bord des bêtes est l’un des rares documentaires consacrés à Victor-Lévy Beaulieu et à son imposante contribution à la pensée et à la vie littéraire québécoises. La réalisatrice Manon Barbeau a pu profiter d’un accès privilégié à l’homme de lettres, lui qui vivait « dans la flanalette des mots », pratiquement reclus dans sa belle et grande maison remplie de livres et d’animaux située aux abords de la route 132, près du village de Trois-Pistoles.
Généreux, articulé et doté d’une grande érudition, l’auteur revient abondamment sur sa jeunesse et sur son rapport au monde et à la littérature. Pour lui, la vie aurait été impensable sans l’acte d’écrire. « En écrivant, j’avais l’impression de vivre. », résume-t-il simplement. Appuyées par la musique élégiaque de Michel G. Côté, les images crépusculaires et automnales de la fin du film deviennent encore plus poignantes maintenant que VLB s’est éteint. L’homme aura toujours vu grand pour son œuvre immensément libre et ambitieuse, sa région natale du « Bas-du-Fleuve » qu’il chérissait tant et son pays qui n’en est toujours pas un.
Jean-Philippe Desrochers
Critique