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Disponible en location
50 min
Québec, 2001

Production : Les Films du Tricycle
Français

Prix Colin Low pour le meilleur documentaire – Doxa Documentary Festival 2002

Portrait



Résumé


Une surintendante roumaine orchestre le bal des arrivées et des départs, refuse ou donne le droit d’accès à ces lieux mal insonorisés et anonymes. Mais qui donc habite le 4125 Parthenais? Des hommes, surtout, déjà plus très jeunes, vivant pour la plupart de l’aide sociale. Des gens qui, par dépit ou par choix, se sont retirés de la société de consommation. Un banlieusard déchu, un concierge qui se croit comte, un homosexuel témoin de Jéhovah, un homme qui a fait de son chien et du temps qui passe des alliés fidèles. De rares femmes aussi. Telle cette orpheline, enfant de Duplessis, habitée par le mystère de ses origines. Malgré les étiquettes, malgré le manque de reconnaissance sociale, on découvre derrière la façade de l’immeuble des êtres qui, en dépit de la « solitude qui est la plus grave maladie », vivent dans leurs petits univers respectifs en se composant une vie, au fil de petites joies arrachées au quotidien.

L'avis de Tënk


Quand un édifice se raconte.

Première scène. Le regard d’une dame, curieuse. Elle déplace le rideau de sa fenêtre et regarde de l’autre côté de la rue en direction du 4125, rue Parthenais, nous invitant alors à regarder le film d’Isabelle Lavigne.

Dans cet immeuble à la façade modeste et décolorée où on loue au mois, se cache derrière chaque porte des occupant.e.s, une histoire touchante, unique et constituant un ensemble articulé de petits courts métrages, véritable condensé organique des multiples facettes de l’âme humaine.

Isabelle Lavigne, qui y demeurait alors un temps, nous offre ici des portraits d’individus en marge de la société, qui au-delà de leurs souffrances et de leurs apparences, ont tant à donner et à partager, révélant ainsi chez eux une grande part de dignité. On retient d’eux de forts belles maximes : « Tu laisses le temps couler. Tu ne penses pas, tu ne rêves pas. Tu prends la vie comme ça vient ». Et le concierge : « Ici il y a tellement de beaux personnages à rencontrer que t’as pas besoin d’aller au carnaval. »

Parfois, on aimerait en savoir davantage sur leur passé et les raisons pour lesquelles ils se sont retrouvés ici, mais le choix au montage de ne pas s’y être attardé est judicieux : un mystère plane et permet une belle poésie à ce moyen métrage qui a su résister au temps, tant son climat économique et social demeure actuel plus de 20 années plus tard. 

 

 

Christian Mathieu Fournier
Cinéaste

 

 

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