« La force de la guérilla, c’est la force de la pensée ». Pour savoir tirer, il faut apprendre à respirer. Entraîner, chaque jour, notre corps et notre esprit. Nos cicatrices, comme des sacrifices nécessaires pour le peuple. S’embellir de la lutte. Au sein du PKK, constitué à 40% de femmes, il n’y a pas que la guerre. Il y a la démocratie participative et directe. Il y a les repas, les jeux et les danses. Il y a l’attente, l’observation et Patience, l’arme d’une camarade. Celle qui surveille et qui épie les agissements ennemis. Mais il y a aussi Bien-Aimée, celle qui sauve des vies. Mais de qui? De Daech, cet État islamique caché dans ces montagnes, ces déserts et cette poussière qui remplit le cadre? Ou de notre système capitaliste, de l’Occident qui vend des armes aux plus offrants; qui bat et viole ses femmes; qui détruit ses peuples. Notre émancipation. Nos libertés. Nous.

Derrière l’intimité, Gulîstan, terre de roses efface les considérations historiques et géopolitiques du conflit qui divise le Kurdistan pour toucher à une convergence universelle des luttes féministes et anticapitalistes. « Aujourd’hui, notre révolution s’étend partout », peut-on entendre dans l’une des chansons révolutionnaires.

Rémi Journet
Assistant éditorial de Tënk