Résumé
Film d’action sociale portant sur les changements technologiques et leurs effets sur la ville de Saint-Jérôme qui, dans les années 1960, vécut une situation socio-économique grave, typique de ce qui se passait dans d’autres villes au Québec. Des citoyen·ne·s de toutes les classes entreprennent ensemble un effort gigantesque pour trouver une solution à la crise. Reflet d’une situation et point de départ d’une action, le film devient ici un instrument de médiation entre la technologie et ceux et celles qui la subissent, un moyen de participer à la réorganisation de la société.
L'avis de Tënk
J’ai très peu de mots pour qualifier ce privilège, voire ce ravissement, d’assister Fernand dans ses projets de films et ce, depuis plus d’une vingtaine d’années. Travailler avec lui, ce n’est pas seulement côtoyer un cumul gigantesque d’expériences et d’histoires de cinéma, c’est respirer à fond l’art de fabriquer le cinéma documentaire.
En tournage, avec cette équipe fidèle, les lunchs sont des moments exaltants où les discussions sur le cinéma ne s’épuisent pas. Je me souviens de Saint-Jérôme. Il nous racontait qu’avec ce film, il était entré dans une phase où il déclamait que le cinéma est relation. Il en a écrit un texte en 1978 que j’ai savouré :
« Le cinéma de relation est un cinéma qui accorde autant d'attention et d'importance aux relations devant et derrière la caméra qu’au film lui-même. Aussi, le cinéma n’est beau, quelles que soient ses apparentes splendeurs techniques, que lorsque la relation au réel est forte et vraie. Être en relation, c'est peut-être avant tout, apprendre à considérer l'autre comme digne de lutter avec soi. »
J’ai été profondément marquée par les relations qu’installe Fernand Dansereau dans la vie, sur les plateaux et dans son cinéma.
Sylvie Lapointe
Cinéaste
