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32 min
Canada, 1972

Production : A CORRECTIVE FILM
Français
Anglais

Les 50 ans de la crise d'Octobre



Résumé


« Il a livré trois manifestes, sans s’arrêter, sauf pour le changement de bobine et lorsque la caméra est tombée en panne : Mont-Laurier, l’histoire du Québec, la libération des femmes. Tout ce qui s’est passé est enregistré sur pellicule. C’était une situation unique ; soit je le filmais, soit je le ratais. Ce que l’on voit sur le film, c’est la bouche d’un révolutionnaire d’extrêmement proche ; ses lèvres, ses dents, son crachat, sa langue qui roule si joliment à travers son français, et enfin, les reflets dans ses dents de la fenêtre derrière moi. » Joyce Wieland

L'avis de Tënk


C'est une époque de remises en question fondamentales dans tous les domaines, y compris l'art et le politique. Nous avons ici un exemple rare d'une oeuvre qui bouscule les idées reçues dans des acquis de perception sans lien intrinsèque. Et dans cette sélection, c'est le seul film réalisé par une femme. Malheureusement, les réalisatrices étaient peu nombreuses en 1972.

Ce film expérimental est une curiosité. Il est inhabituel qu'on aborde un sujet politique avec une recherche visuelle aussi radicale. En ne cadrant que la bouche de Pierre Vallières, Joyce Wieland veut supprimer toute distraction visuelle pour se concentrer sur le discours : Pierre Vallières associe la lutte pour l'indépendance du Québec au combat pour l'égalité des femmes et à la reconnaissance des droits des Autochtones. Ces préoccupations sont également exprimées dans son livre Les nègres blancs d'Amérique et, quoi qu'on pense du titre, elles sont toujours d'actualité.

 

 

 

Jean-Pierre Masse
Cinéaste

 

 

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