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Archive
103 min
France, 2018

Musique originale : Aurélien Chouzenoux Production : UFO Production, Rouge International
Anglais
Français, Anglais

Histoire



Résumé


L’histoire de la lutte contre l’apartheid ne retient qu’un seul homme : Nelson Mandela. Il s’est révélé au cours d’un procès historique en 1963 et 1964. Mais Mandela n’était pas seul : sept co-accusés ont été condamnés avec lui, au bagne à perpétuité. Tous risquaient la pendaison. Au péril de leur vie, ils ont choisi de transformer leur procès en tribune politique contre le régime ségrégationniste. Aujourd’hui, les archives sonores des audiences, récemment exhumées, nous permettent de revivre leur combat.

L'avis de Tënk


Cette œuvre d’histoire et de mémoire de Nicolas Champeaux et Gilles Porte met en scène un moment clé de la lutte contre l’apartheid : le procès de Rivonia en Afrique du Sud entre 1963 et 1964. Les audiences, d’une durée de 256 heures, ont été enregistrées sur bande-son. Ainsi, plus de cinquante ans après les faits, ces archives inédites devenues presque qu’inaudibles, ont miraculeusement été restaurés par l’INA (Institut national de l’image en France). La trame sonore est illustrée par des séquences d’animation habilement synchronisées aux voix des protagonistes. Le grain, caractéristique des enregistrements de l’époque, nous permet également de nous plonger au cœur de l’ambiance qui régnait alors dans le prétoire. Un autre dispositif utilisé par les réalisateurs, à la fois simple et puissant, consiste à raviver les souvenirs des accusés encore vivants au moment du tournage en leur faisant écouter les minutes du procès avec un casque d’écoute. Les compagnons de cette lutte historique contre l’apartheid nous racontent l’événement vécu de l’intérieur, jusqu’à la célèbre déclaration de Mandela qui, contextualisée au cœur du procès, donne la chair de poule : « J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie […] C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir ». Une déclaration qui résonne depuis ce jour comme un mauvais souvenir qu’on ne parvient pas à effacer, mais qui donne malgré tout espoir de guérison.

 

 

Pascale Ferland
Cinéaste, enseignante et programmatrice

 

 

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