Résumé
Chez lui, entouré de ses camarades de la revue “Les Temps Modernes”, des comédiens François Périer, Serge Reggiani et de Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre se livre à une véritable autobiographie intellectuelle.
« Je déteste mon enfance et tout ce qui en a suivi. »
C’est par ce besoin de témoigner sur son enfance que Sartre s’attache longuement à cette époque, comme si elle devait forcément expliquer le reste de sa vie.
L'avis de Tënk
« Une vedette qui se montre, ça peut intéresser les producteurs de cinéma. Un intellectuel qui s’explique, beaucoup moins. »
Ces quelques mots expliquent à la fois le projet de ce film et les difficiles conditions de sa réalisation : entre son tournage, lors de l’hiver 1972, quelques mois avant l’attaque qui allait durablement affaiblir Sartre, et son achèvement, quatre ans sont passés. « Contemporain capital », Sartre a fourni l’exemple rare d'un auteur capable d’écrire à la fois une grande œuvre littéraire et une grande œuvre philosophique, sous le double signe de la liberté et de l’engagement.
Le film d'Alexandre Astruc et Michel Contat est un document exceptionnel, la peinture précieuse d’un milieu et d’une époque. À travers cette vie intensément paradoxale, il déroule l’histoire du XXe siècle, celle de ses espoirs et de ses luttes comme celle de ses défaites. Figure hors-norme, Sartre, dans cet enregistrement testamentaire, impressionne par sa simplicité, son humilité et son souci presque désarmant de sincérité.
Arnaud Lambert
Cinéaste