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Disponible en location
91 min
États-Unis, 2019

Production : AliKlay Productions, Claverie Films, RYOT Films
Anglais
Français

Fractures américaines



Résumé


Réputé pour avoir été le stratège de Trump, Steve Bannon est la figure emblématique de l’alt-right américaine. Remercié de son poste de conseiller à la Maison-Blanche, il exporte son idéologie populiste auprès des partis nationalistes européens, rêvant d’un nouveau mouvement mondial. Après l’avoir suivi durant une année, la réalisatrice Alison Klayman met en exergue les efforts de Steve Bannon pour mobiliser et unifier ces partis d’extrême droite en vue de remporter des sièges aux élections parlementaires européennes de mai 2019. Pour conserver son pouvoir et son influence, il continue de faire la une des journaux en manipulant et protestant partout où il va, afin d’alimenter le puissant mythe sur lequel repose sa survie.

L'avis de Tënk


Pour comprendre comment les États-Unis sont entrés dans une incroyable ère de division, de tension sociale et de violence verbale, c’est un peu du côté de Steve Bannon, chantre de la droite radicale et ex-conseiller de Donald Trump qu’il faut un peu regarder.

 

C’est que l’homme est un peu à l’origine de ce nouveau paradigme, après avoir cultivé dans la dernière décennie la haine comme moteur de la mobilisation politique. Ce documentaire en fait une illustration éloquente en laissant sa caméra se promener dans les coulisses de ce vaste projet de manipulation, au contact de cette éminence noire qui dit « adorer foutre le bordel ».

 

 

Ami des populistes à travers le monde, l’agitateur autoproclamé assure que l’obsession est devenue la meilleure arme en politique, car c’est elle qui permet de convertir la colère en vote. Et cette obsession, c’est dans la peur de l’autre, dans l’affirmation du nationalisme économique ou identitaire, qu’il conseille un peu partout de la cultiver.
Une stratégie du pire, plutôt que du meilleur, qui s’expose désormais quotidiennement dans les bulletins de nouvelles, comme le retour d’un cycle dont plusieurs, sauf Steve Bannon, bien sûr, attendent avec impatience la fin.

 

 

 

Fabien Deglise
Journaliste au Devoir

 

 

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