Résumé
La théorie du tout navigue entre les gens et les paysages, entre la parole et le territoire. Les paysages, évocateurs, nous disent beaucoup dans leur présence muette. Les gens, invités à nous parler d’eux-mêmes, de leur lien au monde, nous entretiennent du sol, du sous-sol, de la forêt, du fleuve, de ce tout qui les détermine. À leur façon, ils nous parlent d’un monde à repenser non pas comme quelque chose qu’on exploite, mais dont on fait partie.
L'avis de Tënk
Ce documentaire ressemble à un roadtrip qu’on ferait avec la cinéaste à travers le Québec. Comme si le hasard l’avait menée d’un lieu à l’autre, d’une rencontre à l’autre. On découvre ainsi des gens « ordinaires » vers qui on tourne trop peu la caméra habituellement. Nous les rencontrons sans qu’un thème trop défini les unisse.
Et pourtant, on se laisse porter par l’unité graphique marquée du film et l’aura de mystère créée par les musiques d’une belle gravité. Le noir et blanc contrasté accentue les lignes des lieux et met en évidence les visages. Les magnifiques cadrages nous donnent à voir les panoramas connus d’une autre manière.
L’industrie, la nature et l’humain se côtoient dans cet objet cinématographique qui devient le portrait d’une époque, d’un territoire, d’un système économique où l’exploitation de la nature et de la main-d’œuvre dessine des marques dans les paysages et les vies des gens.
Ce film nous rappelle la grande liberté que permet le genre documentaire et nous fait voir la vie à travers le regard singulier d’une cinéaste hors normes.
Christine Chevarie
Cinéaste
Présenté en collaboration avec