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94 min
Québec, 2022

Production : Productions ISCA
Français
Anglais

Environnement



Résumé


Les sols partent en poussière. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), la totalité des terres arables de la planète pourraient avoir disparu d’ici 60 ans. Avec l’humilité qu’exige désormais le degré de destruction planétaire, un couple de maraîchers travaillent à mettre en œuvre dans leurs jardins les grands principes de la nature, en quête d’une nouvelle alliance avec le vivant. Des savoirs anciens et nouveaux les guident sur ce chemin, des savoirs qui réaffirment la complexité d’un monde interdépendant, fruit de milliards d’années de coévolution.

L'avis de Tënk


En marge de ce grand rassemblement (COP15) sur la biodiversité, la plupart d’entre nous cherchons des accroches afin de donner un sens à de futures directions à prendre. Et pourtant… Quelques hommes et femmes près de nous - des agroécologistes - nous convoquent à réfléchir à nos relations et à prendre soin quotidiennement du territoire avec eux. Leur tâche est capitale et nécessaire, parce que non seulement ils favorisent les conditions de cette richesse biodiversifiée, mais ils contribuent à nourrir sainement.

Mon avis sur ce film est totalement émique: comme recherchiste, j’ai été littéralement saisie par ces rencontres dans nos champs, happée par des histoires d’humains qui semblent cultiver une sensibilité nouvelle ou retrouvée en réinventant des pratiques adaptées.

HUMAIN. François et Mélina sont un exemple de cette écologisation, cette transformation de la pensée agronomique qui bouleverse nos systèmes de pensée séparateurs et dualistes. Ils recomposent d’autres manières de faire l’agriculture, basées sur une affection au territoire en réédifiant leurs liens avec cette nature qu’ils sentent à bout de souffle.

HUMILITÉ. Avec grande sensibilité, je vous partage ce film parce que nous relier à ces systèmes d’agricultures alternatives est une accroche pacifique, calmante, concrète et simple des plus prometteuses.


 

Sylvie Lapointe
Cinéaste

 

Mot de la cinéaste

 

L’idée de Humus commence à prendre forme en 2012. Prolongeant une réflexion amorcée dans des films précédents, je voulais explorer le concept d’extractivisme, à travers l’extraction minière bien sûr, mais aussi à travers l’agriculture industrielle.

 

En 2015, c’est l’Année internationale des sols. L’ONU tire la sonnette d’alarme: les terres arables de la planète sont si dégradées qu’elles pourraient disparaître entièrement d’ici 60 ans, emportées par l’érosion.

 

Profondément ébranlée, je décide alors de centrer mon regard sur les sols pour tenter de comprendre comment nous en sommes arrivés là. En cours de route, je découvre la permaculture, l’agriculture régénératrice, les sols vivants. Cette fois, c’est le ravissement qui m’envahit. Je veux désormais porter l’espoir, présenter au monde ces agriculteurs qui inventent au quotidien un autre rapport à la terre!

 

Je fais alors appel à une recherchiste aguerrie, Sylvie Lapointe. Elle me présente son fermier de famille qui, depuis un moment déjà, lui parle de sols vivants. Avec lui, sa compagne et d’autres acolytes, nous allons cheminer avec émerveillement dans ce nouveau paradigme où l’humain n’est plus au centre de tout, où il est question de non-intervention, d’imitation de la nature, de coévolution, d’interdépendance, de cohabitation humain non humain…

 

Carole Poliquin

humuslefilm.com

 

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