« Voir un loup, c’est apercevoir le Graal. » affirme un témoin qui s’exprime dans Canis Lupus Belgicus. 

À l’occasion du retour de cet animal mythique dans les forêts wallonnes, les documentaristes Guillaume Abgrall et Irvic D’Olivier partent sur le terrain pour enquêter, le regard en biais, sur les réactions que celui-ci suscite au sein des communautés concernées.

Rapidement, l’on réalise que cette enquête est davantage un prétexte pour s’intéresser à l’être humain (et au curieux rapport qu’il entretient avec son imaginaire) qu’à l’animal en question. « Depuis notre petite enfance, le loup c’est des histoires. » dira un autre témoin…

Au fond, ce que Canis Lupus Belgicus raconte, c’est comment la peur la plus ordinaire peut être l’occasion pour les humains de faire communauté et de renforcer les liens qui les unissent. Et ce, que l'objet de cette peur soit légitime… ou pas.

Somme toute, le pauvre loup – animal qui, bien que carnivore, est peu dangereux – se retrouve donc à jouer un rôle secondaire dans le documentaire qui lui est consacré! Il n’y sert véritablement que d’écran sur lequel l’on peut recueillir les peurs et fantasmes que l’humain est capable de projeter sur tout ce qui l’entoure.
 

Louis-Olivier Desmarais
Créateur sonore, compositeur et musicien