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88 min
Québec, 2020

Production : MÖ films
Rohingya
Français, Anglais

Meilleur long métrage documentaire Ted Rogers 2021 - Prix Écrans Canadiens

Catalogue collectif



Résumé


Le film documentaire Errance sans retour propose un regard à la fois poétique, immersif et puissant sur le camp de réfugiés le plus peuplé du monde, celui de Kutupalong. En 2017, en quelques mois, 700 000 personnes de la minorité musulmane rohingya ont fui le Myanmar (anciennement la Birmanie) pour échapper au génocide et demander l’asile au Bangladesh. Entre poésie et cauchemars, distribution alimentaire et parties de soccer, les Rohingyas du camp de Kutupalong témoignent de leur quotidien et des fantômes du passé.

L'avis de Tënk


Dans Errance sans retour, nous partons de Kalam, adolescent résilient, hanté par ce qu’il a fui et qui l’habite toujours lors de ses terreurs nocturnes. L’on est bercé par ses poèmes comme fil d’Ariane vers tous ceux et celles qui résident au camp de réfugié.e.s de Kutupalong, rescapé.e.s d’atrocités et à l’arrêt dans cette prison à ciel ouvert. Maintenant, c’est l’attente d’un avenir sans véritable possible, autant pour chaque famille individuellement que pour le peuple des Rohingyas, apatrides, sans passeport et nationalité, n’existant pas aux yeux du monde.
 
Mais la vie s’oppose aux fantômes. C’est par le biais des enfants qu’elle s’infiltre et continue malgré tout. Dans la promiscuité des uns des autres jaillit le vivant, que ce soit par une partie de soccer dans une flaque d’eau, des cerfs-volants
libres dans le ciel ou une danse improvisée sur la simple musique d’un cellulaire. L’on oscille donc entre gravité et moments de vie, réalisme et poésie, pénombre et lumière. Mélanie Carrier et Olivier Higgins, en collaboration avec le photographe Renaud Philippe, livrent une œuvre sensible,
aux accents impressionnistes, remplie d’humanité.

Nora Burlet
Chargée de projet, volet professionnel
Carrousel international du film de Rimouski

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