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Disponible en location
60 min
Québec, 2021

Production : Michaël Bardier, Alexandre Lemieux
Sans dialogues

Arts



Résumé


Conçu comme une expérience de laboratoire, ce concert de forme libre a été tourné et réalisé par le cinéaste québécois Denis Côté, qui a capturé la toute première performance de Marie Davidson et de son nouveau groupe L’Œil Nu.

L'avis de Tënk


Nous sommes en mars 2021, confinés depuis déjà plus d’un an, en plein couvre-feu. Les concerts en direct sont chose du passé, et le gouvernement demande tout bonnement aux artistes de se réinventer, comme si c’était si simple. Plusieurs musiciens se tournent alors vers la diffusion de captations filmées en direct, sans public. Si au départ ces captations nous offrent une alternative aux concerts « live », et permettent à plusieurs groupes de subsister à leur besoin de performer, elles sont aussi empreintes d’une certaine nostalgie, car on préférerait être là, avec eux, plutôt que de les savoir jouer dans une salle vide, devant des caméras.

 

Marie Davidson, qui avait déjà précédemment dit « Adieu au Dancefloor », prévoyait une tournée en compagnie de son nouveau groupe L’Œil Nu, afin de promouvoir leur dernier album, Renegade Breakdown paru en septembre 2020. Crise sanitaire oblige, tout est annulé, ou remis à plus tard. L’autrice-compositrice et son équipe font alors appel au cinéaste Denis Côté, afin de produire un film concert en ces temps de confinement anxiogènes causés par la COVID-19. Au-delà de la simple retransmission en direct, Côté réalise un docu-fiction unique en son genre, un film aux allures dystopiques, peuplé de spectateurs masqués et de musiciens survoltés. Le résultat final nous donne l’impression d’être sur place, par l’emploi d’une mise en scène ingénieuse, qui permet à la caméra de s’éloigner du groupe, afin d’aller flâner avec les spectateurs, que ce soit un couple qui décide de s’embrasser passionnément à l’écart de la foule, ou un bon ami des musiciens qui s’aventure à l’extérieur de la salle pour une pause cigarette. Ces petits moments singuliers, si familiers à l’expérience du concert en direct, accordent à Renegade Breakdown Live une qualité narrative particulière, qui transcende de loin la captation, le « live streaming » comme on le nomme trop souvent.

 

 

Véritables visionnaires, Marie Davidson et Pierre Guérineau nous avaient déjà annoncé que « le port du masque est de rigueur (https://www.youtube.com/watch?v=8JZRdGeT1Bg) » avec leur duo Essaie pas, il y a plus de cinq ans (!). Alors pas étonnant de les voir rayonner, au sommet de leur art, dans Renegade Breakdown Live, transformant les limitations de cette crise mondiale sans précédent en moteur de création.

 

 

 

Frédéric Savard
Archiviste et programmateur

 

 

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