L’arrivée de Toto le marcassin chez Madeleine, le voyage de Vincent en Inde et ses démêlés avec les singes, ou les rêves de Joseph provoqués par la machine à pression continue.
Trois histoires que va partager Pierre et qui convoquent d’une manière ou d’une autre notre rapport à l’animal, à cet autre prochain.
L’apparition d’un marcassin dans la vie de Madeleine, élégante et solitaire septuagénaire, bouleverse la vie de plusieurs voisins d’un hameau du pays normand de Caux, dont le fidèle cinéaste Pierre Creton.
À partir de cette situation singulière, l’artiste bâtit une arche indocile, aussi rétive aux sollicitations d’un monde inflexible qu’ouverte aux frontières du rêve, du conte et de la libre association.
Œuvre profondément originale et audacieuse, Va, Toto ! compose alors une matière inédite, mêlant au réel une rare puissance romanesque et signifiante. Insulaire, le beau cinéma de Pierre Creton laboure encore un minuscule territoire pour l’ériger en inépuisable mythologie du désir.
Terence Chotard
Cinéaste
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Pierre Creton est né en 1966. Après des études aux beaux-arts, il décide de devenir ouvrier agricole. Ses divers emplois comme apiculteur ou vacher lui fournissent la matière de la plupart des films qu'il réalise à partir de 1992. Il est l’auteur d’une vingtaine d'œuvres, dont Secteur 545 (2004), Maniquerville (2009), Va, Toto ! (2017) et Le bel été (2019). Il intervient ponctuellement dans des écoles d’art et de cinéma (Paris, Genève, Pékin, Angers). Il vit et travaille en Normandie dans le Pays de Caux, territoire qu’il ne cesse d’appréhender et de filmer.
